Par Ngoyo Moussavou

« Rien ne remplacera jamais le trésor des moments passés ensemble » a dit un jour le poète. Quelle joie de vous retrouver ce matin, fidèles lecteurs d’eqconews, chaque jour de plus en plus nombreux. Le développement du Gabon, la solidarité avec les plus fragiles, la fraternité avec les femmes, les hommes et les jeunes de notre beau pays, bref la construction d’une « République du respect » qui réduit les fractures sociales, voilà les beaux objectifs qui doivent être au cœur de nos préoccupations communes.

Deux semaines de suite, mes précédentes réflexions sur l’urgence d’une médiation sociale et un fonctionnement normal des Institutions ont donné lieu à une effervescence et à un activisme zélé de certains, où les accusations, les insinuations et les insultes ont parfois volé bas. Il faut mettre cette frénésie délirante mal contenue sur le compte des « orages désirés », pour paraphraser Châteaubriand. J’ai surtout trouvé auprès de la majorité d’entre vous une écoute attentive, un soutien sans faille et beaucoup d’amour. Je vous en remercie de tout cœur.

Tournons la page et passons à l’essentiel. Pour le Gabon nous avons encore beaucoup à faire, beaucoup à donner. Le pays doit accélérer sa transformation, booster son économie en améliorant ses structures, mener à bien les évolutions qui doivent bénéficier à terme à toutes les strates de la population gabonaise, surtout celle dont l’immense besoin de sécurité est un impératif absolu. Réduire la pauvreté, améliorer la santé et l’éducation doit être un combat de tous les instants qui requiert la mobilisation de tous.

Cet appel à la concorde et à l’unité pour la construction d’un Gabon qui gagne, il s’est plus que jamais exprimé autour de notre équipe nationale, les « Panthères du Gabon » qui ont brillé de tous leurs feux lors de la phase éliminatoire de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) TotalÉnergies Cameroun 2021. Oublions l’élimination honorable en huitièmes de finale face au Burkina Faso au terme d’un match à couper le souffle, notamment lors de la redoutable épreuve des tirs au but. Oublions les couacs de la mise au vert dans les Émirats Arabes Unis et des premiers jours au Cameroun, les caprices et les baroqueries de certains joueurs...

Ne nous appesantissons pas sur les méthodes des officiels qui ne se sont pas signalées par leur éthique et leur transparence. Nos jeunes footballeurs ont mis beaucoup d'ardeur et de cœur à l’ouvrage, nul doute qu’ils continueront à faire des étincelles et que la réussite finira par leur sourire dans les compétitions futures.

Ce qui est merveilleux et qu’il faut retenir, c’est de constater que tout le peuple gabonais s’est retrouvé uni comme un seul homme derrière son équipe nationale qui a montré tellement de talent depuis le début de la compétition. Rien ne vaut le sport pour faire se rapprocher les Gabonais, au-delà des ethnies, des religions et des idéologies divergentes, autour du drapeau national vert jaune bleu.